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podcast retrogaming

Olivier arrhien

Un podcast comme un paquet de madeleine de Proust, il y en a pour tout les gouts, du PC, des consoles, du vieux, du moins vieux, tout y passe et vos souvenirs d'enfance reviendront. Retrouvez moi sur Twitter @nostalgeek1 ou l'émission @nostalgeekpod

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Un feu qui vacille: Les oripeaux du pouvoir

Dans ce douzième épisode, nous traversons deux zones en contraste saisissant : les Portes de Pharros et la Carrière de Vivepierre de Tseldora. L’humidité des premières n’abrite qu’un simulacre de combat, tandis que la seconde nous jette dans les griffes d’une horreur chitineuse nommée Freja.
Un épisode dense, où les boss deviennent des échos grotesques de ce que fut autrefois le pouvoir. On y parle de carcasses sans but, d’alliés illusoires, d’illuminations qui ne viennent jamais.
Et au bout du chemin : un Primefeu de plus, un mensonge de plus.
🎧 Un épisode à la croisée de l’angoisse, de l’ironie, et d’une certaine lucidité.
🔥 Pour les amateurs de Dark Souls II, de narration immersive, et de réflexion sur la mémoire et l’oubli.

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Soldier Of Fortune

Il y a des jeux dont on se souvient pour leur beauté, d’autres pour leur musique, et certains… pour le malaise qu’ils laissent derrière eux. Soldier of Fortune appartient à cette dernière catégorie. Ce n’est pas un titre qu’on évoque avec tendresse comme un vieux Mario, ni un monument qui a redéfini le genre à la manière de Half-Life. C’est un jeu dont le nom circule avec un léger sourire coupable, un ricanement gêné, un « ah oui, ça, je m’en souviens… » quand on replonge dans la mémoire collective des années 2000. Et c’est précisément pour ça qu’il mérite un épisode de Nostalgeek, et qu’il prend tout son sens dans un episode partagé avec Le Corbooo.
Revenons en arrière, à cette époque où les FPS sur PC étaient les maîtres d’un monde qui semblait s’ouvrir à chaque nouvelle sortie. Quake II, Unreal Tournament, SiN, Kingpin: Life of Crime… la fin des années 90 est une jungle de moteurs 3D, de mods bricolés dans des garages, de LANs enfumées où la jeunesse découvrait la violence virtuelle comme on s’initie à un langage interdit. Dans ce foisonnement, Raven Software n’était pas le plus gros nom, mais il avait la réputation d’un artisan solide. Après avoir travaillé sur Heretic et Hexen, après avoir goûté au moteur de Quake, le studio cherchait une nouvelle idée, un projet qui pourrait sortir du lot. Et c’est là qu’entre en scène un magazine américain, aussi culte qu’incongru : Soldier of Fortune.
Imaginez un mensuel dédié au mercenariat, aux armes de guerre, aux reportages sur les conflits du monde entier. Pas une revue pour enfants, pas une publication « lifestyle », mais un miroir cru du business de la guerre. Dans ses pages, on trouvait des interviews de soldats privés, des tests d’armes, des récits de missions clandestines. Loin d’être une simple curiosité, Soldier of Fortune Magazine incarnait une fascination américaine pour le guerrier moderne, celui qui combat non pas pour un drapeau, mais pour un contrat. Et c’est ce matériau brut, cette esthétique de la guerre sans idéal, que Raven Software a choisi comme point de départ.
Le résultat, sorti en mars 2000, porte le même nom : Soldier of Fortune. On y incarne John Mullins, un mercenaire inspiré par un véritable consultant qui collaborait avec le magazine. Mullins n’est pas un héros, il n’est pas un sauveur de l’humanité : c’est un professionnel, payé pour faire le sale boulot. Et c’est déjà un basculement par rapport aux FPS de l’époque, souvent centrés sur des soldats anonymes ou des héros de science-fiction. Ici, on assume l’ombre, la clandestinité, la violence nue.
Mais ce qui a véritablement marqué Soldier of Fortune, ce n’est pas son scénario – une histoire de terroristes et d’armes nucléaires assez convenue – ni même son gameplay, solide sans être révolutionnaire. Ce qui a gravé son nom dans la mémoire collective, c’est le système de dégâts localisés, autrement dit le GHOUL engine. Pour la première fois, un jeu de tir permettait de viser avec une précision macabre : bras, jambes, mains, tête, abdomen… chaque zone pouvait être atteinte, et le corps réagissait en conséquence. Un tir dans la jambe envoyait l’ennemi au sol, un tir dans la main lui faisait lâcher son arme, un tir dans la tête… inutile de préciser. Mais surtout, Raven avait ajouté des zones de démembrement, permettant littéralement d’arracher des morceaux de chair virtuelle. À une époque où la violence vidéoludique faisait déjà scandale, Soldier of Fortune franchissait une nouvelle ligne rouge.

Avec le recul, Soldier of Fortune n’est pas seulement un jeu violent. C’est le reflet d’une Amérique fascinée par la guerre et par ceux qui la mènent pour de l’argent. C’est une capsule de l’an 2000, quand Internet commençait à peine à se démocratiser et que les jeux vidéo exploraient sans retenue les limites de la technologie et du bon goût. Aujourd’hui, il garde ce parfum sulfureux, presque nostalgique, d’un temps où tout semblait permis.
C’est cette mémoire que nous allons convoquer, ensemble, dans cet épisode avec Le Corbooo. Parce que Soldier of Fortune, ce n’est pas seulement un FPS oublié, c’est un morceau d’histoire, une provocation, une cicatrice dans le paysage vidéoludique. Et il fallait bien être deux pour en parler : deux voix, deux mémoires, pour replonger dans ce jeu qu’on n’ose pas toujours avouer avoir aimé.
Alors, installez-vous, huilez vos souvenirs comme on prépare une vieille arme de service, et suivez-nous dans cette plongée au cœur d’un FPS qui n’a jamais cherché à plaire, mais qui a marqué malgré lui l’histoire du jeu vidéo. Bienvenue dans Soldier of Fortune.

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Un feu qui vacille: Sous les feuilles, les voix oubliees

Épisode 11 – Sous les feuilles, les voix oubliées

Le Bois de l’Ombre porte bien son nom : forêt étouffée, peuplée de silences, de statues, de ricanements et de souvenirs égarés. Dans cet épisode, je traverse ce lieu hanté, entre brume, jarres maudites et créatures oubliées. Je libère Rosabeth, croise Benhart de Jugo et discute longuement avec la tête solitaire de Vengarl. Je découvre Grandahl, puis libère Orniflex, étrange marchande d’âmes. Enfin, accompagné de Tark, je mène un combat aussi tragique qu’épique contre Najka, la scorpide aux yeux éteints.
Un épisode sur l’identité vacillante, la mémoire brisée… et sur la nécessité de continuer malgré tout.
Sous les feuilles, les voix oubliées ne demandent qu’à être entendues.

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Un feu qui vacille: Ce que le monde rejette

Épisode 10 – Ce que le monde rejette
Dans ce dixième épisode de mon voyage à travers Dark Souls II, je quitte la surface lumineuse de Majula pour plonger dans les profondeurs les plus noires du royaume. Du Tombeau des Saints infesté de rats jusqu’à la confrontation avec La Charogne au cœur du Ravin Noir, je traverse un monde où tout ce qui est oublié s’amoncelle et se tord.
J’y croise Lucatiel, toujours aussi perdue qu’attachante, et j’embrase un troisième Primefeu — sans pour autant y voir plus clair. Un épisode lent, organique, empoisonné. Où le jeu me parle plus que jamais de mon propre état : avancer, non pas pour vivre, mais pour ne pas sombrer.
Un monde qui ne lutte plus pour vivre, seulement pour ne pas disparaître.
🔥 Combats épiques contre la Charogne, flèches enflammées contre les horreurs du Ravin, secrets enfouis, et toujours… cette fatigue tenace.
🎧 À écouter si vous aimez les explorations sombres, les récits introspectifs, et l’univers décomposé de Dark Souls II.

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Un feu qui vacille: Majula, entre deux feux

Dans cet épisode plus intime et contemplatif, je fais une pause dans mon périple à travers Dark Souls II pour revenir à Majula, ce village suspendu entre ruines et mer. Je vous invite à découvrir les habitants silencieux et mystérieux qui peuplent ce lieu — Gilligan l’artisan, Maughlin le tailleur en perdition, Melentia la marchande, Shalquoir la chatte énigmatique, et Cale le cartographe prisonnier du temps.
Je prends un moment pour réfléchir sur ce que ce jeu raconte vraiment : un monde qui ne lutte plus pour vivre, mais qui avance pour survivre, pour ne pas sombrer dans l’oubli. Après la perte de mon père, cette idée résonne profondément avec mon propre combat personnel.
Un épisode bref mais chargé d’émotions, entre lumière douce et ombres persistantes.